[STORY] " Cela fait maintenant 2 ans que mon mari et moi attendions cet évènement, 2 ans que nous sommes inscrits et que malheureusement, Covid oblige, nous devions reporter.
2022, cette fois c’est la bonne ! 
Pour ceux qui ne connaissent pas cette cyclosportive d’envergure, petite remise en contexte : 

Le Maratona Dles Dolomites, ce sont :

• 9000 participants pour environ 3 à 4 fois plus de demandes d’inscription (les participants sont tirés au sort mais environ 2000 dossards sont réservés par les tours opérateurs donc la chance de pouvoir être dans les 7000 est très mince)
• 3 parcours au choix (55km/1700m -106km/3100m -138km/4200m)
• Un décor de rêve classé au patrimoine mondial de l’Unesco

Nous sommes donc passés par un tour opérateur anglais pour réussir à avoir notre précieux sésame. Le package comprenait 4 nuits d’hôtel en demi-pension, les dossards et un ravitaillement privé sur la course. Sans eux, impossible de pouvoir participer, à moins d’avoir une chance énorme et d’être tirés au sort. 

A peine arrivés, nous le savions déjà, nous allions vivre une expérience magnifique, cette cyclo est une cyclo 5 étoiles ! Les partenaires et sponsors sont de grandes marques italiennes qui font rêver et nous sentons le service premium dès le retrait des dossards. Un maillot et une veste sans manches Castelli, des barres et des gels, des cache-cous, une bouteille de Prosecco, je n’ai jamais vu un starter kit aussi généreux. Des personnalités sont également présentes comme Miguel Indurain et Omar Di Felice. 

Le départ est donné à 6h30 au village La Villa, dans une atmosphère ultra détendue avec une météo parfaite. Tout le monde est souriant et il règne une ambiance festive. Au-dessus de nos têtes tournent les hélicoptères des chaînes de tv italiennes. Eh oui ! La course est retransmise en direct à la télé !

Je suis dans le deuxième sas (celui où se trouve la majorité de filles) tandis que mon mari est tout au fond, parti dans le dernier sas. Lui se lance dans le grand parcours, tandis que je pars à l’assaut du medio, restant raisonnable à une semaine de la prochaine cyclo bien plus exigeante, l’Etape du Tour.

6h37 Je franchis la ligne de départ et c’est parti ! Quel spectacle ! Des lacets, des cyclistes par milliers, des spectateurs partout, les montagnes qui nous cernent de toute part, le soleil qui se lève et qui teinte les paysages en rose… Je garderai longtemps ces images en tête ! Les cols s’enchaînent avec les kilomètres et petit à petit, je ne vois plus de filles autour de moi, les écarts sont déjà faits sans que je ne le sache.

A 10km de l’arrivée, je me prépare psychologiquement à affronter le terrible « Mur de Giat » une petite côte courte mais bien raide avec un passage terrible à 19%, dernière difficulté du jour à passer après 6 cols (ou 7 pour ceux du grand parcours). Quelle ambiance encore une fois ! Des gens hurlent et nous encouragent tout le long de la montée, nous poussent si nous sommes en difficulté, nous aident à remonter sur le vélo (parce que oui, beaucoup de gens n’arrivent pas à passer le mur sur le vélo). C’est le moment de s’arracher et tout donner ! Une fois la montagne gravie, il ne reste que 4km de faux plat montant avant de rejoindre l’arrivée.

4h49. C’est le temps officiel que je mettrai pour terminer ces 106km et 3100m de dénivelé. 

4h47 de temps de roulage et 2mn de pause pour remplir les gourdes.

Je me place ainsi 4e de ma catégorie d’âge sur 48 et je finis 13e sur 230 filles. 

Une médaille en chocolat (en vrai elle était en bois) autour du cou, des images plein la tête et une fierté que d’avoir pu participer à cette magnifique épreuve ! 

Il est rare de pouvoir faire des courses sur routes fermées (à part l’Etape du Tour, je n’en connais pas d’autres), avec une organisation réglée au millimètre, une ambiance de feu et dans un tel décor ! 

Le Maratona est définitivement la plus belle cyclosportive à laquelle j’ai participé !

Maintenant place à la récupération et prochain objectif : Briançon – Alpe d’Huez, 167km pour 4700m de dénivelé."